Le patron de ma femme est fantastique !

La pa­tron de ma femme est fan­tas­tique ! Et on a beau le sa­voir, ça sur­prend tou­jours !


Et bien sûr, ce billet étant une fiction (on est quand même au XXIème siècle) : toute re­s­­sem­­blan­­ce a­­vec des si­­tua­­tions ­­réel­­les ou avec des per­­sonnes exis­­tantes ou ayant exis­­té ne sau­­rait être que for­­tuite.

Un premier coup d’éclat m’a été relaté il y a quelques temps déjà.
L’action a eu lieu après que la directrice adjointe ait décidé d’organiser une élection des délégués du personnel afin de mettre l’association dans laquelle ma compagne travaille en conformité avec la loi.
Sentant vraisemblablement son autorité remise en cause par l’arrivée de délégués du personnel, le patron (vous pouvez l’appeler « papa » ça lui fera plaisir) n’a rien trouvé de mieux que d’éructer devant l’ensemble de ses employés :
« Ceci n’est pas un chantage… Mais si vous élisez des délégués, je vous supprime les tickets restaurants ! »
Chose dite, chose faite. Les délégués furent élus et les tickets restaurants supprimés…

Curieusement, le délégué adjoint alors en CDD ne vit pas sont contrat renouvelé (malgré sa compétence reconnue par ses collègues et l’embauche ultérieure d’un remplaçant — non élu délégué). Mais ça ne peut être qu’une coïncidence, n’est-ce pas ?

Nous avons eu la joie tout récemment d’accueillir en notre famille la petite dernière qui a maintenant 6 mois. Ma compagne va donc reprendre le travail après un congé maternité prolongé de quelques mois de congés parentaux.

Cet évènement à permis à papa (le gentil patron) de repartir sur un chantage du genre : « tu retrouveras ton poste à l’identique si tu reprends à temps plein ! ».

Il faut savoir que le poste en question consistait en un travail d’enquête et se faisait dans un cadre très souple : les enquêtes doivent être faites en temps et en heures, pour le reste ma compagne s’organise comme elle veut. Cette souplesse, certes agréable, se traduit dans les faits par un nombre d’heures largement supérieur aux 35 heures hebdomadaires requises.

Par ailleurs, ne pas retrouver le poste antérieur à la situation de maternité revient à se retrouver d’astreintes régulièrement sur le tribunal d’Aix et à effectuer les tâches les moins intéressantes qui ont été son lot quotidien au début de sa carrière.

Ma compagne décide donc de reprendre seulement à 3 jours par semaines (quitte à faire du travail alimentaire autant en faire le strict minimum) et s’accorde au téléphone avec le patron sur les jours non travaillés. Celui-ci est globalement d’accord à condition qu’un de ses autres employés reprenne à temps plein en septembre. Fort de cet accord, confirmé en juillet par le secrétariat (en l’absence du grand chef), nous nous organisons avec la nounou pour fixer le planning.

Ma compagne rédige alors une lettre (en recommandé avec accusé de réception, ce qui, nous l’apprendrons par la suite,  semble être pour le récipiendaire l’insulte suprême) au patron pour lui préciser par écrit le planning retenu en accord avec ses servicest.

Quelques semaines plus tard, nous avons le  plaisir de recevoir une lettre recommandée précisant que ce n’est pas possible. S’ensuit un coup de fil délirant entre ma compagne et le big-boss. Celui-ci ne veut rien entendre, ne laisse que difficilement parler ma compagne en répétant en boucle ses arguments et prend même le fait qu’on ne puisse pas s’adapter en septembre pour faire garder la petite comme une insulte personnelle. Il précise qu’il n’est pas une nounou et que si elle le prend comme ça (c’est à dire en précisant que si il lui demande de venir travailler le lundi, elle ne pourra matériellement pas venir), alors elle va voir ce qui va se passer …

© ­Pho­to­thèque Ri­card
Et, bouquet final : il termine la conversation par « allez, gros bisous ! ». Comme le dises si bien les anglais: WTF !

La question ensuite est : que faire ?

Ma compagne n’a en effet aucune preuve que son patron a été averti du fait que les jours de garde avaient été fixés avec la nounou (en accord avec ses services) et qu’elle ne pouvait, de ce fait, accepter n’importe quel planning.
On a bien envisagé d’envoyer un courrier recommandé pour préciser ce fait, mais connaissant le bougre, c’est le meilleur moyen d’entrer en conflit direct et d’être le prochain sur la liste des gens qu’il essaiera de faire démissionner. Et comme il sait si bien le dire : « si vous n’êtes pas contentes, vous pouvez toujours aller faire caissière à Carrefour »…
Il faut savoir à ce sujet, qu’il a un passif connu de 4 litiges aux prud’hommes dont un en cours, dont les coûts ne sont pas connus. Pas mal pour une association, non ?

ajout du 15/08 : je reprends la rédaction de ce billet aujourd’hui. Il semble que les choses s’arrangent et à défaut de redonner à ma compagne son poste antérieur, il accepte le planning fixé à l’origine avec le secrétariat.



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