Des pailles sans plastique !

On le sait, on le ré­pè­te : « le plas­tique c’est une plaie pour la pla­nè­te ! » Les pailles sont un exemple de pro­duit ma­nu­fac­tu­ré je­table qui a en­va­hi nos so­cié­tés. Vous le sa­vez sans doute si vous avez des en­fants qui pour la plu­part raf­folent de cet ac­ces­soire.

Vous trou­ve­rez de nom­breuses vi­déos illus­trant la pol­lu­tion en­gen­drée par les pailles, et celle-ci est as­sez bien fai­te, car elle ra­conte aus­si l’his­toire de la paille. Com­ment en est-on ar­ri­vé à faire des pailles plas­ti­ques :

Par une étrange dis­so­cia­tion de sens, le mot paille a au cours du temps ac­quis un nou­veau sens. Dé­si­gnant ini­tia­le­ment une tige de gra­mi­née dé­pouillée de son grain, c’est aus­si de­ve­nu le cha­lu­meau uti­li­sé pour as­pi­rer une bois­son.

La dis­so­cia­tion des deux sens est telle que mes en­fants ont eu une sorte d’épi­pha­nie en réa­li­sant que les pailles s’ap­pe­laient « ­paille » par­ce­qu’on uti­li­sait des pailles comme paille au­tre­fois (c’est clair ?).

Bref, fort de ce constat, nous sommes al­lés ex­plo­rer notre en­vi­ron­ne­ment pour voir ce que l’on pou­vait trou­ver comme paille. Au pied des vignes voi­si­nes, on trouve ce­ci :

Une fois cueillies, dé­li­ca­te­ment sec­tion­nées aux ex­tré­mi­tés avec un sé­ca­teur et dé­pouillées de leur tristes en­ve­loppes ex­ter­nes, ça donne ce genre de ré­col­te :

À l’usa­ge, le « ­goût d’her­be » évo­qué dans la vi­déo n’est pas per­cep­tible (au moins pour des li­quides froid­s), et ces pailles na­tu­relles et réuti­li­sables ont rem­pla­cé les pailles plas­tiques à la mai­son. Après usa­ge, on les rince et on les laisse sê­cher. On les met au com­poste quand elles sont cas­sées ou trop abi­mées pour que l’as­pi­ra­tion soit ef­fi­cace.